
Le 17 septembre, Léa Dauphas, cheffe économiste chez TAC ECONOMICS, est intervenue sur BFM Bourse dans l’émission L’éco du monde. Elle a analysé la situation économique chinoise et le rôle que pourrait jouer la récente hausse de la Bourse face aux fragilités structurelles de l’économie.
Ces dernières semaines, la Bourse de Hong Kong (Hang Seng) a atteint un plus haut de quatre ans, portée notamment par les performances des grandes valeurs technologiques chinoises. Ce rebond est perçu comme un signe de regain de confiance des investisseurs et, potentiellement, des ménages. Dans une économie où la consommation intérieure peine à s’affirmer, ce type de signal peut jouer un rôle psychologique important.
La question posée à Léa Dauphas était claire : cette hausse peut-elle avoir le même effet qu’un plan de relance ? Sa réponse est nuancée. Certes, l’optimisme boursier peut soutenir la confiance et encourager la consommation, mais il ne saurait remplacer des mesures économiques fortes. Les déséquilibres chinois demeurent importants : crise immobilière persistante, surcapacités industrielles, endettement élevé et dépendance excessive à l’investissement.
Selon Léa Dauphas, cette embellie boursière doit être replacée dans une perspective plus longue. Si elle constitue un souffle d’air pour l’économie chinoise, elle reste insuffisante pour corriger les faiblesses profondes du modèle de croissance. Les projections de risque pays de TAC Economics anticipent d’ailleurs de nouvelles tensions à l’horizon 2026-2027, soulignant la nécessité pour Pékin de mettre en place de véritables réformes structurelles.
La hausse de la Bourse chinoise envoie un signal positif aux marchés et aux ménages, mais elle ne constitue pas une solution durable. Comme le rappelle Léa Dauphas, seule une stratégie de réformes ambitieuses, associée à une relance ciblée, pourra véritablement soutenir la consommation intérieure et stabiliser l’économie chinoise sur le long terme.