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États-Unis – Chine : Quels impacts économiques après l’annonce de nouveaux droits de douane en 2025 ?22/01

Le 22 janvier 2025, Léa Dauphas, chef économiste chez TAC ECONOMICS, est intervenue dans l’émission BFM Bourse pour analyser une annonce qui fait déjà trembler les marchés : l’instauration de nouveaux droits de douane de 10 % sur les produits chinois par Donald Trump, avec une entrée en vigueur prévue le 1er février 2025.

Dans cet article, nous revenons en détail sur ses analyses et les implications économiques de cette décision, aussi bien pour les États-Unis, la Chine, que pour les économies européennes.

Une décision protectionniste aux effets globaux

Annoncée dans un contexte de campagne présidentielle américaine, cette mesure marque un tournant dans la politique commerciale des États-Unis. Selon Léa Dauphas, il s’agit d’une stratégie typique de relocalisation industrielle, visant à réduire le déficit commercial américain avec la Chine.

« L’objectif est double : renforcer la production domestique et protéger les secteurs sensibles face à une concurrence chinoise jugée déloyale », explique-t-elle.

Cette politique s’inscrit dans une dynamique plus large de fragmentation des échanges mondiaux, dans laquelle les économies cherchent à sécuriser leurs chaînes d’approvisionnement, parfois au prix d’une hausse des coûts.

Risques de guerre commerciale : le précédent de 2018 refait surface

Léa Dauphas rappelle que ce type de décision a déjà été mis en œuvre lors du premier mandat de Donald Trump, en 2018, avec des effets mesurables sur la croissance mondiale.

« Ce genre d’escalade tarifaire peut entraîner une réaction symétrique de la Chine, et donc une spirale de représailles douanières qui freine le commerce mondial », souligne-t-elle.

Un tel climat d’incertitude pourrait à nouveau peser sur les marchés financiers, mais aussi sur les décisions d’investissement des entreprises internationales.

Quel impact pour l’Europe et les marchés émergents ?

Les économies européennes, bien qu’indirectement visées, pourraient souffrir des effets secondaires de cette tension commerciale accrue. Léa Dauphas identifie plusieurs canaux de transmission :

  • Perturbation des chaînes d’approvisionnement mondiales, notamment dans les secteurs technologiques et industriels.
  • Ralentissement du commerce international, qui affecte les pays exportateurs, notamment en zone euro.
  • Repli des investissements, en raison d’un climat d’incertitude politique et commerciale.

Les marchés émergents ne sont pas épargnés non plus. Ils devront jongler entre la nécessité de protéger leur compétitivité à l’export et la gestion d’une volatilité financière accrue (taux de change, flux de capitaux, etc.).

Une période d’incertitude géoéconomique

En conclusion, Léa Dauphas insiste sur le fait que cette annonce n’est pas un événement isolé, mais plutôt un symptôme d’une transition géopolitique plus large, marquée par le retour des rivalités économiques entre grandes puissances.

« Ce type de mesure reflète une nouvelle réalité géoéconomique, où la croissance mondiale est de plus en plus influencée par des décisions politiques », conclut-elle.

À retenir

  • 10 % de droits de douane sur les importations chinoises à partir du 1er février 2025.
  • Une mesure protectionniste destinée à renforcer l’industrie américaine.
  • Risque de guerre commerciale avec la Chine et d’impact global sur la croissance.
  • Conséquences potentielles sur les chaînes d’approvisionnement, les marchés financiers et les économies européennes et émergentes.

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